Met en garde sur la dangerosité de la rhinopneumonie. Une maladie qui touche les chevaux de concours et pourrait frapper le monde des courses.
Les chevaux sont, eux aussi, victimes d'un virus. Si celui de la grippe circule activement dans les courses hippiques, la rhinopneumonie, qui touche actuellement les chevaux de concours, inquiète fortement. Ce virus a été détecté en Espagne lors d'une épreuve internationale à Valence. Quatre des cent cinquante équidés présents sur le site « sont morts », nous apprend un communiqué de presse publié par le réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE). Et ce sont les symptômes neurologiques qui affolent. D'ailleurs, la Fédération française d'équitation a décidé de suspendre toutes les compétitions sur le territoire national jusqu'au 28 mars après plusieurs foyers confirmés.
Les acteurs des courses devront donc se montrer vigilants dans les prochaines semaines sur l'évolution de cette maladie, la rhinopneumonie. La vaccination obligatoire pour participer aux compétitions devrait protéger toute la filière. Des analyses de cette souche du virus sont en cours pour s'assurer de l'efficacité du vaccin. Malgré tout, Franck Anne, professionnel de renom dans l'univers du trot, dont l'écurie a été victime du virus de la gourme et de la grippe tout récemment, préfère alerter. « Il faut absolument communiquer sur le sujet, clame l'entraîneur-driver, qui a plus de vingt ans d'expérience et est basé à Bazoches-au-Houlme (Orne). Éviter les réseaux de contacts, les transports collectifs de chevaux. Le moindre cas dans les courses serait dramatique. »
France Galop a également voulu sensibiliser sur la dangerosité de la maladie via un communiqué : « Il convient d'être particulièrement attentif et d'éviter tout partage de transport et mélange de population (éviter le transport d'équidés provenant d'écuries différentes ou ayant un statut vaccinal différent). Le matériel de manière générale (soins, travail, alimentation, abreuvement…), les véhicules de transport et le personnel (mains, vêtements…) peuvent aussi transporter de façon indirecte le virus et contribuer de façon non négligeable à la propagation de la maladie... Les chevaux vaccinés ayant été en contact avec le virus mais qui ne présentent aucun symptôme peuvent être porteurs du virus « au bout du nez »... Ces animaux cliniquement sains peuvent être un vecteur important de la maladie par contact direct... »
« En cas de non-respect de ces mesures, le virus pourrait se disséminer à une proportion plus large de la filière équine et occasionner une paralysie plus étendue des activités équestres ou hippiques. »
Dixit le PARISIEN