Disons-le tout net : la barre Thémis, avec ses 10 655 mètres carrés et ses vitres bleutées, n’a rien de sexy. Elle est à la fois ultra-moderne et sans âme. Plutôt bien située, dans le quartier rénové de la porte de Clichy, au nord de Paris Depuis sa livraison, il y a trois ans, l’immeuble Thémis est vide. Mais, bizarrement, cela n’a pas dégradé sa valeur. Au contraire C’est là qu’est entré en scène l’attelage Barjon-Rothschild. Selon nos informations, ces deux sommités du monde feutré du sport hippique se seraient engagées, il y a quelques semaines, à acquérir l’immeuble pour la bagatelle de 143 millions d’euros, se faisant fort de convaincre leurs deux sociétés de course et le PMU d’y loger
Si Cyril Linette se montre prudent, c’est aussi parce qu’il sait que les rapports entre l'entreprise qui gère les paris hippiques et les sociétés de course sont scrutés de très près par l’État. “La Cour des comptes réclame une étanchéité totale, et donc fonctionnelle, entre le PMU et les sociétés de course afin d’éviter tout risque de délit d’initié, Comment le bras de fer se terminera-t-il ? Pour le moment, le rapport de force semble être à l’avantage des anti-Linette.Reste une question. Le mandat du directeur général du PMU s’achève en avril 2022. Ce dernier touche un salaire très confortable, proche de 800 000 euros annuel, et son contrat prévoit en cas de départ anticipé une indemnité maximum de 1,033 millions d’euros, comme l’a dévoilé également Mediapart. Dans ces conditions, on peut se demander ce qui pousse le conseil à l’éconduire si brutalement avant l’échéance, avec le risque de s’offrir une crise. “Si Cyril Linette devait être licencié pour faute, il ne toucherait pas son parachute doré”, relève un proche des discussions