A la question « Comment avez-vous vécu cette nouvelle victoire de Gotland, qui demeure invaincu ? » le Breton n’a pas caché sa colère à la suite de la décision prise, précipitamment, courant décembre, par les dirigeants de la société LeTrot (SECF) de baisser les allocations. Ainsi, l’allocation globale du Prix Maurice de Ghest est passée de 120.000 euros à 100.000 euros cet hiver, le Prix d’Amérique voyant sa dotation passer d’1 million d’euros à 900.000 euros.
Philippe Allaire : « On la vit bien, avec de moins en moins de stress, parce qu’il y a de moins en moins d’argent. Voilà, je voulais le noter. On est en train de courir des groupes II au rabais. On va bientôt courir des groupes II qui vont passer groupes III au rabais. Je dis au public qu’on travaille très très dur. On ne nous a pas prévenus qu’on allait baisser les courses. On a baissé le Prix d’Amérique. On court au rabais. Ils ont laissé des courses d’élevage, des courses de merde, avec des mauvais chevaux. Ça, c’est scandaleux. Et on tape sur les bons chevaux, sans arrêt sur les bons chevaux. Nous, on se donne du mal. Il y a 12.000 naissances par an. On est là avec nos poulains. Avec Frédéric Prat, Jacques Bruneau et d’autres, ce sont toujours les mêmes entraîneurs. On se donne du mal et, du jour au lendemain, on nous prévient qu’il y a moins d’argent. Il y en a de moins en moins. Donc, je suis en colère. C’est scandaleux. Je suis fier de mon travail, je suis fier de mon poulain, je suis fier de mon driver. Je ne suis pas fier de la SECF… »