Pas facile de rester le n°1. BOLD EAGLE en a fait l'amère expérience. Après s'être rapidement installé dans le fauteuil de chef de file de sa promotion, s'adjugeant, avec aisance, les premiers Grs.I qui se présentaient à lui, tels le Critérium des 3-ans, le Prix de Sélection, le Grand Prix de l'U.E.T, et le Critérium Continental, le protégé de Sébastien Guarato dominait de la tête et du poitrail l'édition 2016 du Grand Prix d'Amérique. Un an plus tard, il réalisait le doublé dans ce prestigieux classique, en tenant en respect BELINA JOSSELYN, sa dauphine, en 2017. L'année suivante, il échouait du minimum face à son cadet READLY EXPRESS, avant de se contenter de la sixième place, l'hiver dernier, et d'être méconnaissable lors du Critérium de Vitesse de Cagnes-sur-Mer, courant mars. Pointaient dès lors des périodes de doutes pour son entourage. L'éventualité d'une fin de carrière était alors évoquée pour le représentant de Pierre Pilarski, ce dernier déclarant, courant mars 2019 : "On n'a pas le droit de refaire une deuxième course comme celle-ci, vis-à-vis du cheval et du public. Je préfère arrêter le cheval trop tôt que trop tard."
Seulement voilà, le fils de Ready Cash a du talent et du coeur. Avec abnégation, il recouvre progressivement de bonnes sensations, allant s'imposer à Woodbine, au Canada avant de revenir à Vincennes pour se classer 2e du Prix du Bourbonnais, début décembre, et 5e du Grand Prix de Bourgogne, trois semaines plus tard, le 29 décembre. Certes, BOLD EAGLE n'a pas les faveurs du betting pour cette édition 2020 du Grand Prix d'Amérique.
Or, à la faveur d'un parcours caché, sa pointe de vitesse finale peut encore en faire souffrir plus d'un…
A 9-ans, c'est en trotteur accompli et libéré qu'il s'avancera dimanche vers un troisième sacre dans l'épreuve reine du calendrier hexagonal
-Article de CANAL TURF-
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